Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Qu'est-ce que la conscience, et les machines pourraient-elles l’acquérir ?

Résultat scientifique | Cerveau

Qu'est-ce que la conscience, et les machines pourraient-elles l’acquérir ?


​Dans une revue récente publiée dans Science, Stanislas Dehaene (directeur de NeuroSpin, Inserm-CEA-Université Paris-Saclay) et ses collègues suggèrent que le mot « conscience » regroupe deux types différents de calculs de traitement de l'information dans le cerveau : C1, intègre l'information et la met à disposition et C2, est de type réflexif. Les machines possèdent-elles une conscience ?

Publié le 20 novembre 2017

​Poser la question d’une « humanité » possible dans les circuits des robots de demain requiert de définir a priori  le terme de « conscience ». Les auteurs de cet article suggèrent que la conscience inclut deux types de traitement de l’information dans le cerveau. Le premier, C1, intègre l’information et la met à disposition. Le second, C2, est de type réflexif. Il est appelé communément « introspection », ou « meta-cognition » en psychologie. C2 constitue la capacité d’utiliser les représentations internes d’un savoir. Il existe un autre type de traitement de l’information, nommé C0, qui est lui est inconscient. Selon les auteurs, les progrès en intelligence artificielle, réseaux neuronaux, ne permettent pas de dire que les machines sont sur le point de devenir conscientes. « Les calculs effectués par les réseaux actuels de deep-learning correspondent en grande partie aux opérations non-conscientes du cerveau », avancent les auteurs.


© Science


Toutefois, comme Stanislas Dehaene et ses collègues avancent la théorie d’une conscience née d’un traitement de l’information effectué physiquement par les réseaux de neurones du cerveau, ils affirment qu’une machine dotée de C1 et C2 se conduirait comme si elle était consciente. Et de conclure : « Bien que des siècles de dualisme philosophique nous aient conduit à considérer que la conscience ne peut pas se réduire à des interactions physiques, l’évidence empirique est compatible avec la possibilité que la conscience n’émerge que de calculs appropriés. »

Haut de page