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Le SPI au cœur de la lutte contre le bioterrorisme


Depuis plus de 30 ans, le Service de Pharmacologie et d'Immunoanalyse (SPI) de l'Institut Frédéric-Joliot du CEA propose son expertise dans le développement de méthodes immunoanalytiques, d'analyses physicochimiques (LC-MS), de détection génétique (PCR) et de culture cellulaire lui permettant d'aborder la détection, la quantification et le devenir de molécules ou de micro-organismes potentiellement dangereux. Depuis 2005, ses recherches dans le domaine de la biosécurité sont soutenues par le programme interministériel R&D NRBC-E, confié par les pouvoirs publics au CEA.

Publié le 21 juillet 2017

Le programme interministériel de R&D NRBC-E du CEA, piloté par la Direction matières et non-prolifération de la DAM et qui implique l'ensemble des Directions opérationnelles du CEA, soutient, à la demande des pouvoirs publics, le développement de technologies innovantes dans le domaine de la détection, de l’identification, du diagnostic, des contre-mesures médicales et de la décontamination face aux agents de la menace terroriste NRBC-E (nucléaire, radiologique, biologique, chimique et explosifs). 
Dans le domaine de la biodéfense, en réponse aux attentats menés aux États-unis avec des enveloppes contaminées au bacille du "charbon",
le SPI a initié dès 2001 un important programme sur la biosécurité vis-à-vis des principales toxines et agents pathogènes de la menace (ricine, peste, anthrax…) afin de développer en urgence des outils immunologiques appropriés. Les travaux menés au SPI ont toujours été à la pointe grâce à l’expertise et la réactivité des équipes dans la mise au point de tests de détection toujours plus aboutis, et l’existence de laboratoires de sécurité de niveaux 2 et 3 (laboratoire L3) à Saclay et à Marcoule, permettant la manipulation des toxines et micro-organismes hautement pathogènes. La forte capacité d'innovation des équipes du SPI est aussi illustrée par le développement d'une nouvelle méthodologie de détection sans a priori de bactéries par spectrométrie de masse, qui a fait l'objet de deux dépôts de brevets. L'ensemble de ces développements a été confronté avec réussite aux différents exercices annuels du réseau national des laboratoires Biotox-Piratox.

Quelques beaux succès commerciaux ont ainsi vu le jour (mallette de biodétection de terrain par bandelettes immunochromatographiques, test de diagnostic rapide Ebola). 

 
L. Godart/ CEA

Aujourd'hui, les chercheurs du SPI, ainsi que du SIMOPRO et du SCBM (toujours à l'institut Frédéric-Joliot) sont plus que jamais impliqués dans la lutte contre le bioterrorisme, comme en témoigne cette sélection d'actualités relevées au cours du premier semestre 2017 :

  • Stéphanie Simon, la responsable du Laboratoire d'études et de recherches en immunoanalyse du SPI, a été nommée Coordinatrice du programme interministériel R&D NRBC-E dans le domaine de la biologie, en remplacement de Daniel Gillet (SIMOPRO) qui a occupé ce poste pendant 12 ans. Marc Peyrot (DRF/D3P) est le coordinateur des domaines radiologiques, chimiques et explosifs pour la Direction de la Recherche Fondamentale.



  • Le SPI, partenaire du programme EuroBioTox, un projet 
    européen contre le bioterrorisme

    Le SPI a été associé de 2012 à 2014 au projet européen Equatox, coordonné par l’Institut Robert Koch (Allemagne) et consacré au risque bioterroriste. Equatox a permis d’établir un état des lieux des techniques de détection de toxines en Europe. Pour EuroBioTox (2017-2022) qui succède à Equatox, le SPI apporte son expertise en immunoanalyse et spectrométrie de masse en tant que partenaire.
    En utilisant les meilleures pratiques actuelles contre les biotoxines, les membres du consortium EuroBioTox développeront et valideront des outils analytiques, des réactifs et des procédures opérationnelles standard améliorées basées sur des scénarios d'incidents réalistes. Des matériels de référence certifiés seront mis au point contre cette menace et, en établissant une base de donnée européenne, seront mis à la disposition du réseau EuroBioTox, comprenant plus de 50 organisations européennes.

 

  • Participation du SPI à la conférence « CBRNE Research and Innovation »
    Suite au succès de la 1ère conférence CBRNE en 2015, la 2nde Conférence internationale dédiée à la recherche et à l’innovation pour la gestion des risques NRBCE, co-organisée par le CEA, la DGA, la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers (FNSPF) et le Service de Santé des Armées (SSA) s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2017 à Lyon et a rassemblé plus de 500 participants. Le programme scientifique, élaboré par un comité scientifique international dont Daniel Gillet faisait partie, a couvert cinq thèmes : 1) la décontamination de l’homme et de son environnement, 2) la détection et le diagnostic d’exposition, 3) les contre-mesures médicales (traitements et prophylaxie), 4) la gestion des risques et 5) les sciences criminelles. 
    L’institut Joliot était particulièrement bien représenté à cette conférence avec 13 participants du SPI, dont 10 du LI2D/Marcoule et un du SIMOPRO/SCBM. Trois présentations orales (E.LeToquin, J.Armengaud, S.Simon) et pas moins de 8 posters ont été présentés. 
    Charlotte Mappa, étudiante en 2ème année de thèse au LI2D a obtenu le prix du meilleur poster détection !

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