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La plateforme d'imagerie clinique

Magnétoencéphalographie (MEG)


Responsable : Fosca Al Roumi (UNICOG) 

Publié le 5 août 2021

​Les plateformes de NeuroSpin mettent à disposition des chercheurs un appareil de mesure permettant d'utiliser la technologie de la magnétoencéphalographie (MEG).

La magnétoencéphalographie (MEG) enregistre l'activité magnétique du cerveau. Les signaux électromagnétiques trouvent leur origine dans la manière dont l'information circule dans le système neural : les neurones communiquent entre eux par le biais de changements électrochimiques locaux se propageant le long de leurs membranes et s'accumulant au niveau des synapses. Au sein de populations ou d'assemblées de neurones, ces changements donnent naissance à des courants électriques, donc nécessairement à des champs magnétiques. Ainsi, à grande échelle, les champs magnétiques enregistrés avec la MEG proviennent de l'activité électrique synchrone de quelques dizaines de milliers de neurones. Néanmoins, ces champs demeurent très faibles, de l'ordre du femtotesla (1 fT = 10 -15 T), soit un milliard de fois plus petits que le champ magnétique terrestre, dont la valeur avoisine les 50 microteslas (1 μT = 10 -6 T). La MEG utilise donc des capteurs très sensibles nommés SQUIDs (Superconducting Quantum Interference Devices), basés sur les propriétés supraconductrices des jonctions Josephson. La MEG est placée dans une chambre blindée et isolée par un mu-métal (alliage de nickel et de fer) afin de filtrer les bruits électromagnétiques environnants.

 
© P.Stroppa/CEA

 

La principale qualité de la MEG réside en sa capacité à observer les processus cérébraux à la milliseconde près, et ce de manière non invasive. Les signaux enregistrés apportent une information pertinente sur le déroulement temporel de l'activité cérébrale et rendent ainsi possible d'enregistrer et de comprendre le « langage » neural en direct. À l'aide de méthodes pointues de résolution du problème inverse, l'origine des signaux MEG peut être localisée à quelques dizaines de millimètres près, sur la base de l'IRM anatomique d'un individu. La MEG a prouvé son utilité clinique dans le dépistage des foyers épileptiques, mais permet aussi et surtout d'interroger les bases neurales des grandes fonctions cognitives humaines.

 

VidéoLa magnétoencéphalographie (MEG)