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Aloïse Mabondzo décroche un financement exceptionnel du NIH !


​Aloïse Mabondzo, directeur de recherches, chef du Groupe Pharmacologie Neurovasculaire du SPI (DMTS), co-fondateur et directeur scientifique de la société CERES BRAIN THERAPEUTICS, vient d'obtenir un financement de près d'un million de dollars US du prestigieux National Institutes of Health pour son projet « Neuroprotective Strategy: Novel Purine Derivatives for Neonatal Hypoxia-ischemia ». 

Publié le 29 mars 2021

Aloïse Mabondzo s'intéresse depuis quelques années aux propriétés pharmacologiques de certains dérivés puriques, comme par exemple l'atténuation des mécanismes impliqués dans la pathogenèse de lésions cérébrales observées dans les maladies neurodégénératives. En 2018, il dépose un brevet intitulé « Purine Derivatives For Use As Medicament And For Use In Treating Neurodegenerative Or Neuro-Inflammatory Disorders » qui vise à utiliser des dérivés puriques pour la prévention et/ou le traitement de troubles neurodégénératifs (Alzheimer, Parkinson, Huntington, sclérose latérale amyotrophique, syndrome de Down) et de troubles associés à la neuro inflammation. 
La même année, il entame une collaboration avec deux partenaires américains de poids dans les domaines de la pathogénèse des lésions cérébrales et dans l'étude du passage de molécules thérapeutiques à travers la BHE : respectivement, le Dr Barbara Stonestreet, professeur en pédiatrie, néonatologiste du Women & Infants Hospital à Providence, Université de Brown (Rhode Island) et le Dr William A. Banks, professeur de médecine à University of Washington School of Medicine, Seattle.
En octobre 2019, Barbara Stonestreet et Aloïse Mabondzo décident de soumettre un projet au NIH, respectivement comme PI et Co-PI, et soumettent également, en avril 2020, un brevet commun intitulé « Purine Derivatives as Drugs for the Treatment of Neonatal Hypoxia-Ischemia Brain Injury and Related Diseases ».
Finalement, Aloïse Mabondzo reçoit, en février 2021, l'acceptation définitive du financement par le NIH de son projet avec Barbara, soit un montant de 3 M$ sur 5 ans, dont 1 M$ pour son laboratoire !

Le projet accepté aujourd'hui par le NIH vise à poursuivre le développement d'un candidat médicament prometteur (BRT001) contre l'encéphalopathie hypoxique-ischémique (EHI) néonatale chez le nouveau-né à terme ou proche du terme. Aloïse Mabondzo entraîne dans cette belle aventure, deux chercheurs de l'institut, Fawzi Boumezbeur et Sébastien Mériaux (NeuroSpin), qui interviendront dans le suivi de la microvasculature et du métabolisme cérébral en IRM après une lésion ischémique et traitement au BRT001. Ceci démontre, une fois encore, la capacité des chercheurs de l'institut à développer des axes de transversalité forts, sur des problématiques médicales à la fois majeures et globales.

Contacts : Aloïse Mabondzo ; Isabelle Philippe

Aloïse Mabondzo travaille, depuis plusieurs années, au développement de modèles cellulaires d'étude de la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique humaine (BHE) afin de prédire l'entrée de candidats-médicaments dans le cerveau et de mieux comprendre le rôle de celle-ci dans les affections cérébrales. Ses travaux l'ont conduit à co-fonder, fin 2019, la société CERES BRAIN THERAPEUTICS qui se consacre au traitement de maladies cérébrales rares et se concentre, dans un premier programme, sur le syndrome de déficit en transporteur de créatine, une maladie neurologique non traitée responsable d'un retard de développement, d'une déficience intellectuelle, de comportements pseudo-autistiques et de crises d'épilepsie. CBT101, un ester-dodécyclique de créatine, est le premier candidat-médicament orphelin de la société, validé en mars 2021 par l'Agence Européenne du Médicament et la FDA. Ce candidat-médicament a déjà révélé son efficacité chez un modèle préclinique de la maladie.

- Le « National Institutes of Health » (NIH) avec ses 27 Instituts et Centres de Recherche et plus de 18.000 employés est le plus grand centre de recherche biomédicale dans le monde. Son budget pour 2008 est d'environ 29 milliards de dollars US. Seulement 10 % des fonds sont réservés à financer les projets « intra-muros » des 6.000 chercheurs du campus de Bethesda. Plus de 80% du budget sont quant à lui utilisé pour financer des bourses et des projets « extra-muros » dans plus de 3.000 universités et laboratoires aux États-Unis et dans le monde.

- Encéphalopathie hypoxique-ischémique L'EHI néonatale est une lésion cérébrale grave résultant d'une diminution importante du débit sanguin et de l'oxygène dans le cerveau à la naissance.  Responsable de près d'un million de décès par an, soit 24 % de l'ensemble des décès survenant chez les nouveau-nés dans le monde, l'EHI néonatale est une préoccupation médicale majeure. Les études suggèrent une prévalence comprise entre 11 000 et 88 000 cas en 2019 dans les pays développés et de 2 444 000 dans les pays en voie de développement (Figure). Lorsque le diagnostic est établi, le nouveau-né atteint d'EHI doit rapidement être pris en charge afin de limiter au maximum l'étendue de ses lésions cérébrales et séquelles associées. La prise en charge se focalise sur la limitation de l'extension des lésions cérébrales par hypothermie. A ce jour, Il n'y a pas de traitement curatif identifié.



















Incidence mondiale de l’EHI en 2019


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