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EBRAINS rejoint le club très « sélect » des infrastructures de recherche européennes


L'infrastructure EBRAINS est inscrite sur la feuille de route 2021 du Forum Stratégique Européen des infrastructures de recherche européennes (European Strategic Forum for Research Infrastructures – ESFRI[1]). Portée par le CEA pour la France, cette inscription marque une étape importante pour la pérennisation de l'infrastructure. 

Publié le 19 juillet 2021

​A l’issue d’un processus de deux ans d’évaluation et de sélection, l’ESFRI a dévoilé le 30 juin les onze propositions sélectionnées pour être inscrites comme nouveaux projets dans la mise à jour 2021 de sa feuille de route. EBRAINS, l'infrastructure de recherche numérique émanant du programme Human Brain Project (HBP) financé par l'Europe, fait partie des projets retenus. L’inscription marque une étape importante vers la pérennisation d’EBRAINS et, par conséquent, des services et des outils mis en place dans le cadre du HBP. L’infrastructure est l’une des principales réussites d’HBP et perdurera au-delà de l’arrêt du projet en 2023.

La France s’est portée volontaire pour défendre la candidature d’EBRAINS à l’ESFRI, avec l’accord des six autres pays partenaires (Allemagne, Italie, Espagne, Norvège, Suède Suisse). Le CEA, par l’intermédiaire de Philippe Vernier, directeur de son institut des sciences du vivant Frédéric-Joliot, a coordonné la candidature pour la France, avec la mission d’ouvrir largement EBRAINS à la communauté des chercheurs en neurosciences computationnelles. Organisme public de recherche, le CEA est un acteur majeur de la recherche, du développement et de l’innovation dans les domaines de la transition numérique et de la santé. Il est déjà très impliqué dans HBP. André Syrota[2] est le président du comité de direction de l’infrastructure. La Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et le Royaume Uni sont en passe de rejoindre le réseau.

EBRAINS, qu'est-ce que c'est ?

EBRAINS a pour mission de faire progresser la recherche dans le domaine des neurosciences computationnelles. Pour cela, elle propose déjà des services et des outils pour faciliter la recherche sur le cerveau dans les domaines des neurosciences, de la santé (psychiatrie, neurologie, oncologie cérébrale) et des technologies neuro-inspirées, qui seront enrichis au fur et à mesure de sa montée en puissance. Plus précisément, les objectifs d’EBRAINS sont triples :

  • donner accès à des moyens d’analyse et de calcul à une très large communauté scientifique, de neuroscientifiques bien-sûr, mais aussi de médecins, d’informaticiens et de spécialistes des sciences de l’information et des interfaces cerveau-machine, de roboticiens ;
  • maintenir les infrastructures et moyens existants et en développer de nouveaux dans un domaine en évolution constante et très compétitif à l’échelle internationale ;
  • soutenir le développement de grands projets dans le champs des neurosciences expérimentales, computationnelles et cliniques, à l’échelle de l’Europe et ainsi répondre aux grands défis de santé, comme le vieillissement, les maladies neurologiques et psychiatriques.
 

EBRAINS est interconnectée avec les centres de calcul haute performance européens afin de permettre aux chercheurs qui en ont besoin d’accéder aux outils et aux ressources de calcul. Enfin, elle est étroitement articulée avec les autres infrastructures de recherche européennes du domaine des neurosciences et de la recherche clinique. 


[1] L'ESFRI porte une approche cohérente et stratégique de la politique des infrastructures de recherche en Europe. La feuille de route qu'il élabore établit une priorisation commune des États membres pour la planification stratégique de structures de recherche européennes. Le forum est composé de délégués nationaux nommés par les ministres de la recherche des pays de l'Union européenne et des pays associés à Horizon 2020. Il comprend également un représentant de la Commission.

[2] André Syrota a été chef du Service Hospitalier Frédéric-Joliot puis directeur des sciences du vivant du CEA de 1993 à 2007 avant de devenir directeur général puis président-directeur général de l'Inserm. 



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