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Le voyage de l'aimant 11,7 T de Belfort à Saclay


​Ça y est ! Jeudi 18 Mai 2017, à 21h30, l'aimant à 11,7 Tesla du projet Iseult a rejoint le CEA, au terme d'un périple débuté le 4 mai à Belfort, pour être installé à NeuroSpin. 

Publié le 22 mai 2017


© Sciences et avenir
  © Patrick Dumas


Il aura fallu 14 jours et 4 transbordements, à cet aimant géant de 132 tonnes,  5 m de diamètre et 5 m de long, pour parcourir par la route, le Rhin, la mer du Nord et la Manche, la Seine et enfin par la route les quelques centaines de km qui séparent les usines de Belfort où il a été fabriqué de son implantation finale, NeuroSpin. 

Ce parcours s'est effectué sous l'œil attentif et admiratif des ingénieurs, techniciens et chercheurs de l'Irfu, de l'institut des sciences du vivant Frédéric Joliot, du CEA et des « imageurs » et neuroscientifiques du monde entier. Cet aimant est en effet un concentré d'innovations technologiques des physiciens de l'Irfu et porte de grands espoirs pour la recherche sur le cerveau.

 

  
  L'arrivée à Saclay © Ben Jibus


Conçu pour produire un champ magnétique record unique de 11,7T (223 000 fois le champ magnétique terrestre), il a été réalisé avec 182 km de fil en titane nobium enroulé selon 170 doubles galettes baignant littéralement dans l'hélium liquide refroidi à  -271,35°C. A cette température, le fil supportera la circulation d'un courant électrique de 1500 A sans échauffement, courant qui générera le champ magnétique de 11,7T.


Les arches de NeuroSpin © Patrick Dumas

Une fois installé dans son écrin à NeuroSpin au début de l'été, l'aimant sera progressivement monté en champ magnétique à partir du mois de septembre. S'il est la pièce maitresse du scanner IRM, l'aimant devra encore être équipé de gradients de champ magnétique pour générer des images. Ces gradients créent en effet un champ magnétique d'amplitude faible et variable dans l'espace  et le temps. Pour compléter cet ensemble, des antennes radiofréquences indispensables au recueil du signal spécifique émis par les molécules composant l'organe étudié par imagerie et accordées à la fréquence de 500 MHz sont développées conjointement par l'Irfu et NeuroSpin. 


© Allodocteurs

La première acquisition chez l'homme ne sera réalisée qu'après une phase de tests de plusieurs mois, début 2019. Ce scanner IRM à 11,7T devrait permettre de révéler des mécanismes insoupçonnés sur le fonctionnement du cerveau grâce à sa résolution spatiale.


©CEA

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